Le gouvernement soudanais et des groupes armés rebelles sont finalement parvenus, après pratiquement une année de discussions, à accorder leurs violons et à signer, ce lundi 31 août à Juba, la capitale du Soudan du Sud, un accord de paix censé mettre fin à la guerre qui déchire particulièrement la région du Darfour (Ouest) depuis 17 ans.
L’accord a été paraphé au nom du gouvernement de Khartoum, par le général Mohamed Hamdan Daglo, vice-président du Conseil souverain et par cinq représentants des groupes armés du Darfour, du Kordofan du Sud et du Nil bleu. Le président sud-soudanais, Salva Kiir, a apposé sa signature en tant que témoin.
Le chef du Conseil souverain, Abdel Fattah al-Burhane, le Premier ministre Abdalla Hamdok, ainsi que d’autres responsables soudanais et étrangers ont pris part à la cérémonie de signature.
Le document paraphé contient huit protocoles relatifs aux domaines suivants : sécurité, propriété foncière, justice transitionnelle, réparations et compensations, développement du secteur nomade et pastoral, partage des richesses, partage du pouvoir et retour des réfugiés et des déplacés.
Selon les termes de l’accord, les mouvements armés devront à terme être démantelés et leurs combattants devront rejoindre l’armée régulière du Soudan. Celle-ci sera réorganisée pour être représentative de toutes les composantes de la population du Soudan.
Si l’accord signé est reconnu par plusieurs personnalités comme une étape majeure pour mettre un terme aux conflits civils qui ont déchiré le pays depuis plusieurs décennies, il faut noter que deux groupes armés très importants ont refusé d’adhérer à ce processus.
Il s’agit notamment du Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord (SPLA-N) d’Abdelaziz al-Hilu et du Mouvement de libération du Soudan (MLS) d’Abdelwahid Nour, très présents dans le Darfour, qui ont été invités par Hamdok à rejoindre le processus de telle sorte que le Soudan parvienne à une paix globale sur l’ensemble de son territoire.