L’Algérie tient à ce que l’origine des biens et marchandises qui circuleront dans la nouvelle zone de libre-échange africaine (ZLECA) à partir du 1er janvier 2021, ne soit autre qu’africaine.
La traçabilité desdits biens et marchandises tient à cœur au président Algérien, Abdelmadjid Tebboune qui dans un communiqué, a appelé à ce que soit vérifiée l’origine africaine des biens et marchandises en circulation au sein de la ZLECAF.
«Après ratification de l’accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) et des protocoles y afférents, conformément à l’orientation stratégique de notre politique étrangère, le Président de la République a donné des orientations aux ministres concernés, sous la supervision du Premier ministre, à l’effet de tirer avantage des expériences de libre échange qu’a connue l’Algérie avec les autres ensembles régionaux», lit-on dans le communiqué rendu public par la Présidence algérienne.
Le président Tebboune exige également que les produits et marchandises commercialisées dans l’espace intégré africain de libre échange, atteigne un taux d’intégration de 50%. Cette exigence, explique la même source, est motivée par le souci d’éviter une infiltration de ces produits «dans le marché national, au détriment de la production locale des produits fabriqués en dehors du continent africain».
Freinée dans son élan par la pandémie de Covid-19, la mise en œuvre de la ZLECA devra être accélérée dès 2021, à en croire la Banque Mondiale. En effet, s’il est pleinement mis en œuvre, cet accord commercial pourrait accroître le revenu de la région africaine de 7%, pour une valeur estimée à 450 milliards de dollars.
Il aura également le mérite d’accélérer l’augmentation de la rémunération des femmes et de sortir 30 millions de personnes de l’extrême pauvreté d’ici 2035, assure l’institution de Bretton Woods.