Pour faire face à la crise récurrente des liquidités, l’Algérie veut avoir recours au paiement électronique dans les commerces. De ce fait, obligation est faite aux commerçants de mettre à la disposition de leurs clients des Terminaux de paiement électronique (TPE). Dans un communiqué, le ministère algérien du Commerce a appelé “l’ensemble des commerçants à mettre à la disposition de leur clientèle des instruments de paiement électronique, et ce avant la fin de l’année”.
«Les commerçant sont tenus de se conformer à ces dispositions avant le 31 décembre 2020, et ce, en déposant une demande au niveau des services compétents relevant d’Algérie Poste ou des banques, qui leur délivreront des accusés de réception», lit-on dans le communiqué.
Cette décision, explique le ministère, est motivée en premier lieu par la crise récurrente des liquidités. Elle intervient «en application de l’article 111 de la loi de finances 2020 portant obligation pour les commerçants de mettre à la disposition des consommateurs des instruments de paiement électronique», ajoute la même source.
Cette mesure qui était perçu de travers par les consommateurs est aujourd’hui apparemment la bienvenue. Parce que la méfiance des Algériens par rapport au TPE s’est un peu émoussée ces derniers mois. Les opérations avec des cartes bancaires ont connu une certaine hausse, constaté lors de cette période de crise sanitaire liée au coronavirus. Ce qui démonte un certain changement des mentalités. Selon l’administrateur du GIE Monétique, Madjid Messaoudene, les transactions par carte bancaire via internet ont « considérablement augmenté» depuis le début de la crise sanitaire.
«Le nombre d’opérations de paiement en ligne à travers les deux cartes (CIB et Edahabia), effectuées du 1er janvier au 30 mars 2020, s’est élevé à 441.531 transactions, soit la moitié du nombre des opérations de l’ensemble de l’année 2019 (873.679 transactions via cartes CIB et Edahabia)», a indiqué M. Messaoudene.