Les dirigeants de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui tiennent ce lundi leur 57ème sommet à Niamey au Niger, ont fixé un ultimatum de 8 jours à la junte militaire, au pouvoir au Mali, pour désigner des civils qui dirigeront la transition dans le pays.
La CEDEAO qui s’était d’emblée opposée à l’idée de voir des militaires conduire la transition, a précisé dans un communiqué, qu’un président de la transition et un Premier ministre, tous les deux des civils, «devront être désignés au plus tard le 15 septembre 2020» et la transition durera une année.
Les dirigeants de la sous-région ouest-africaine continuent de faire la pression sur les militaires qui ont monté un coup d’Etat au Mali, le 18 août dernier, renversant le régime du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK).
Au lendemain du putsch, la CEDEAO avait procédé à la fermeture des frontières avec le Mali et instauré un embargo sur les échanges commerciaux et financiers. Les dirigeants ouest-africains maintiennent ces mesures jusqu’à nouvel ordre.
L’on ignore pour l’instant quelle autre sanction encoure la junte en cas de non-respect de l’ultimatum de la CEDEAO.
Au Mali, le Comité national pour le salut du peuple (CNSP), le directoire de la junte, a lancé samedi une concertation avec les partis politiques et la société civile consacrée notamment à la question de la transition. Il faudra attendre les résultats de ces consultations qui prendront fin le 12 septembre, pour en savoir plus sur les intentions de la junte militaire au sujet de la transition.