Le président sortant de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), le nigérien Mamadou Issoufou, a soulevé la question de la monnaie unique Eco lors du 57e sommet ordinaire de l’organisation à Niamey, la capitale du Niger, appelant l’élaboration d’une nouvelle feuille de route pour l’entrée en fonction de l’Eco.
Issoufou a d’abord rappelé que l’agenda du «programme de la monnaie unique a été modifié » et qu’au dernier sommet de décembre 2019, «notre conférence avait noté que 13 Etats sur 15 remplissaient au moins trois des quatre critères de convergence de premier rang », soulignant que «l’année 2020 devra être celle du lancement de la monnaie unique de la CEDEAO.
Il a aussi noté que ce sommet avait « recommandé de poursuivre les efforts en vue du lancement de la monnaie commune en Juin 2020 et a pris des décisions relatives au symbole de la monnaie, au nom de la banque centrale ainsi que sur le régime de change ».
Le président nigérien a ainsi préconisé que ce projet soit relancé, ajoutant que «notre présent sommet doit prendre en considération cette situation et élaborer une nouvelle feuille de route».
Sans faire fi des incompréhensions générées par ce projet au sein de la CEDEAO (composée de 15 pays), le dirigeant du Niger a estimé que le 57e sommet était une « occasion (…) pour clarifier la controverse née de l’annonce du lancement de l’Eco par les pays membres de l’UEMOA » (Union économique ouest-africaine constituée de huit pays).
Les dirigeants de certains pays de la CEDEAO qui ne font pas partie de cette Union émettent encore des réserves quant à l’adoption de l’Eco. Le nigérian Muhammadu Buhari et le ghanéen Nana Akufo-Addo avaient accusé l’UEMOA de saboter le projet de monnaie unique de la CEDEAO.