Le dialogue inter-libyen ouvert dimanche dernier à Bouznika, au sud de Rabat, la capitale du Maroc, se déroule dans des conditions «positives et constructives» ont affirmé ce mardi, les deux délégations de l’Ouest et l’Est libyen dans une déclaration conjointe, lue par le représentant du Haut Conseil d’État libyen, Mohamed Khalifa Najm, en présence de Youssef El Akkouri du Parlement de Tobrouk.
Les deux délégations espèrent que ce round au Maroc «ouvrira la voie à l’achèvement du processus d’un règlement politique global» de la crise libyenne, a souligné Khalifa Najm, assurant que les discussions en cours, ont abouti à «des compromis importants qui incluent l’établissement de normes claires tendant à éradiquer la corruption et la dilapidation des fonds publics et à mettre fin à l’état de division institutionnelle».
A l’ouverture du dialogue le 6 septembre, les deux délégations ont exprimé leur ambition sincère de parvenir à un consensus, saluant au passage, la volonté sincère et le souci du Maroc de créer le climat fraternel approprié aidant à trouver une solution à la crise libyenne, dans l’optique de réinstaurer la stabilité politique et économique en Libye et de contribuer à l’édification d’un État fort et stable.
A signaler par ailleurs, que les efforts marocains de réunir autour de la même table de réunir les deux camps en conflit en Libye, ont été salués par l’ONU, l’Union européenne, l’Union africaine et la Ligue Arabe ainsi que par l’ambassade des États-Unis à Tripoli qui suit de très prêt les discussions à Bouznika.
La mission diplomatique américaine estime que «les discussions au Maroc auront un effet positif sur le dialogue politique que mène les Nations unis avec les dirigeants libyens».
De son côté, le porte-parole de l’UE, Peter Stano a déclaré ce mardi que l’Union Européenne est «reconnaissante au Maroc pour son rôle actif» dans la résolution du conflit libyen.
Ce round de dialogue inter-libyen que le Maroc a facilité, devrait déboucher, selon plusieurs observateurs, sur des négociations approfondies et à haut niveau, sous l’égide de l’ONU, pour un règlement définitif de la crise libyenne.