Des millions d’internautes du monde entier ont publié des messages de soutien suite à la mort de la militante égyptienne, Shaïmaa Al Sabbagh, décédée samedi lors du rassemblement d’un mouvement de gauche pour célébrer l’anniversaire de la révolution de 2011.
Plusieurs photos de Shaïmaa Al Sabbagh, âgée de 34 ans, ont circulé depuis l’annonce de son assassinat. La plus répandue, celle où l’on voit la jeune militante, debout, le visage en sang, tenue fermement par un homme à genoux, a rapidement fait le tour de la planète.
La photo poignante, attirant toujours un peu plus de compassion sur les atrocités dont sont victimes les partisans de la liberté en Egypte, est ainsi devenue l’étendard du mouvement antiviolence égyptien.
Cette image hors du commun, prise par un photographe de Reuters, vient rappeler encore une fois, la répression féroce dont les manifestants égyptiens sont victimes à chaque manifestation de rue.
Durant cette rixe, plusieurs autres personnes ont péri. Un enfant de 10 ans, Mina Maher Qundos, a été lui aussi victime du triste symbole de cette violence qui ronge le pays des pharaons. Cependant, peu d’informations circulent sur ce petit garçon dont la vie s’est subitement arrêtée en ce jour d’anniversaire de la révolte anti-Moubarak.
L’Organisation Non Gouvernementale « Human Rights Watch », a pour sa part rappelé que la police égyptienne tue toujours régulièrement des manifestants, quatre ans après la révolution qui a évincé le régime de l’ex-président Hosni Moubarak.
Le ministère égyptien de l’Intérieur a quant à lui, réfuté toute accusation dont serait responsable la police dans la mort de Shaïmaa Al Sabbagh et de Mina Maher Qundos. Selon ce département, la police n’a pas ouvert le feu sur la jeune femme. « Aucune arme qu’il s’agisse de fusils à chevrotines ou à balles de caoutchouc n’a été utilisée », a assuré un responsable du ministère de l’intérieur.