Après avoir demandé récemment à la République démocratique du Congo (RDC) de publier ses contrats miniers signés avec deux entreprises, une des conditions à remplir pour espérer un prochain programme d’aide, le Fond monétaire international (FMI) revient à charge en réitérant l’exigence de la transparence dans le secteur minier.
Lors d’un point-presse en ligne, tenu mardi, le représentant du FMI à Kinshasa, Philippe Egoumé, a fait part d’un « désaccord » qui existerait entre son institution et les autorités de Kinshasa « qui préfèrent publier les contrats récents mais pas les anciens ». « De notre point de vue, il faut publier tous les contrats », a-t-il indiqué.
Rappelons que le FMI avait provisoirement mis, en 2012, un terme à son programme avec la RDC en raison de manque de transparence dans un contrat de la compagnie minière nationale, la Gécamines.
Des ONG soutiennent aussi que l’opacité des contrats miniers favorisent la corruption. D’après ces organisations, les contrats miniers signés avec les sociétés SOKIMO et MIBA, sous l’ère du nouveau président Félix Tshisekedi, n’ont fait l’objet d’aucun appel d’offres et n’ont jamais été publiés sur le site du ministère des Mines. Les ONG considèrent aussi que les intérêts du pays ne sont pas assez défendus dans les passations de marchés.
Les prochaines négociations entre la RDC et le FMI sont prévues en principe à partir d’octobre 2020, pour la conclusion d’un accord formel pour un Programme économique triennal à partir de 2021.