Le ministre algérien des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a effectué ce 20 septembre à Bamako, sa seconde visite dans ce pays en moins d’un mois depuis la prise de pouvoir par les militaires au Mali et le renversement du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK).
Boukadoum s’est rendu à Bamako pour porter la voix du président algérien Abdelmadjid Tebboune, «dans le cadre d’une visite de travail», selon un bref communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères.
Boukadoum «a eu une série d’entretiens avec plusieurs interlocuteurs maliens et internationaux sur la situation au Mali», précisent des officiels algériens.
L’Algérie avait appelé à des élections et au «respect de l’ordre constitutionnel» après le coup d’Etat. Son chef de la diplomatie avait été le premier membre d’un Gouvernement étranger à se rendre à Bamako depuis le putsch du 18 août, en dehors des médiateurs de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
Alger, en tant que chef de file de la médiation internationale au Mali, avait accueilli les négociations ayant abouti en 2015 à un accord de paix entre Bamako et les mouvements rebelles indépendantistes de l’Azawad dans le nord du pays, un accord qui n’a pas respecté sur le terrain.
Le groupe chargé de nommer le président qui dirigera le Mali au cours des prochains mois, devait se réunir ce lundi, a annoncé dimanche un des responsables du Mouvement du 5-Juin, l’Imam Oumarou Diarra, en marge des discussions organisées ce week-end, entre la junte et ce collectif qui a mené pendant des mois le mouvement de protestation contre l’ancien président IBK, jusqu’à son éviction le 18 août par des officiers de l’armée malienne.
Le collège devrait comprendre cinq représentants de la junte, deux du Mouvement du 5-Juin, deux religieux et deux membres de la société civile, selon une source au sein du processus pour sa mise en place.