Le collège mis en place pour la désignation des personnalités devant conduire la transition au Mali, a choisi, après délibération ce lundi 21 septembre, l’ancien ministre de la Défense, Bah N’Daw comme Président de la transition et le colonel Assimi Goïta au poste de vice-président, indique un communiqué du Conseil National pour le salut du peuple (CNSP), organe installé par les militaires après le coup d’Etat d’août dernier.
L’ancien colonel-major à la retraite, N’Daw qui va ainsi officier comme chef d’Etat et conduire les affaires pendant la période de transition, prêtera serment le vendredi 25 septembre au cours d’une cérémonie qui sera organisée à cet effet.
Bah N’Daw, 70 ans, surnommé « Le Grand » est un haut gradé issu de l’armée de l’air. Il devrait diriger le pays pendant 18 mois, à l’issue desquels il organisera des élections et rendre le pouvoir aux civils. L’identité du Premier ministre n’a pas encore été dévoilée.
Pour l’instant, il a, à ses côtés, le vice-président Goïta, un poste nouvellement créé par les putschistes. Ce dernier, doté d’importantes prérogatives sécuritaires, est appelé à remplacer le président en cas d’incapacité.
Les militaires ont décidé de garder le pouvoir, en dépit de l’exigence de la CEDEAO de le restituer aux civils. Une mission de la CEDEAO, dirigée par l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, est attendue ce mardi au Mali, date qui correspond à l’ultimatum donné par l’organisation sous-régionale pour qu’un président de la transition et un Premier ministre civils soient nommés.
Entre temps, certaines questions restent en suspens. La CEDEAO va-t-elle se contenter des personnalités choisies pour conduire la transition ? Lèvera-t-elle ses sanctions pour permettre à Bah N’Daw de mieux gérer la transition ?