L’état-major de l’armée du Burkina Faso a annoncé lundi dans un communiqué, qu’au moins 26 «terroristes ont été neutralisés» lors de deux opérations militaires menées les 11 et 13 septembre dans le nord du pays.
Le 11 septembre, après une embuscade où quatre soldats avaient été tués dans la zone de Mentao (province du Soum), «un ratissage a été organisé pour traquer les assaillants. L’opération a permis de neutraliser (tuer, NDLR) onze terroristes et de récupérer leur armement», précise l’état-major.
Le 13 septembre, une autre action «des forces terrestres et aériennes a été menée contre un groupe de terroristes dans la province du Loroum. L’opération a permis de neutraliser une quinzaine de terroristes et de récupérer de l’armement. Des moyens roulants et divers autres matériels ont été détruits lors de l’opération», selon l’état-major.
Le 15 septembre, rappelle-t-on, l’armée avait déjà annoncé avoir «démantelé une base terroriste et neutralisé deux terroristes» quatre jours plus tôt, dans la zone de Tongomayel, également dans la province du Soum.
Le Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est le théâtre d’attaques jihadistes régulières depuis 2015 et notamment la zone Nord du Burkina. Ces attaques ont fait plus de 1.100 morts et plus d’un million de déplacés internes, fuyant les zones de violences.
Les violences jihadistes, mêlées à des conflits intercommunautaires, qui touchent le centre du Sahel, ont fait au total 4.000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso en 2019, selon l’ONU.
Sous-équipées et mal entraînées, les forces de l’ordre du Burkina, ne parviennent pas à enrayer la spirale de violences jihadistes, malgré l’aide de forces étrangères, notamment de la France, présente dans le Sahel avec 5.100 hommes dans le cadre de l’opération antijihadiste Barkhane.