Le chef de la junte militaire au Mali, le colonel Assimi Goïta a demandé, ce mardi 22 septembre, à la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) de lever ses sanctions, prises en août après le coup de force militaire qui a chassé du pouvoir, le président Ibrahim Boubacar Kéïta (IBK).
« Nous avons accepté les principes de la CEDEAO, à savoir la nomination d’un président civil, puis la désignation d’un Premier ministre. Je pense que dans les jours à venir la CEDEAO doit retirer ces sanctions pour le bonheur de la population malienne», a déclaré Goïta, en marge des cérémonies du 60ème anniversaire de l’indépendance du pays.
La CEDEAO a suspendu le Mali de ses organes de décision, fermé les frontières de ses Etats membres, et suspendu provisoirement ses échanges financiers et commerciaux avec le Mali, exemptant néanmoins, certains produits de première nécessité et les médicaments.
Pour ceux qui gouvernent désormais le Mali, la levée de ces sanctions est d’autant plus importante dans un contexte où un président de la transition a été désigné lundi en la personne du colonel-major à la retraite, Bah Ndaw.
L’organisation sous-régionale ne s’est pas encore prononcée sur le choix de cet ancien ministre de la Défense pour conduire la transition qui aboutira à l’organisation d’une élection présidentielle dans le pays.
La CEDEAO avait conditionné la levée des sanctions contre le Mali par la désignation d’un président et d’un Premier ministre civils. Son représentant, l’ancien chef de l’Etat nigérian Goodluck Jonathan, médiateur dans crise malienne, est attendu ce mercredi à Bamako, où la demande de la suspension des sanctions sera certainement à l’ordre du jour de ses discussions avec les nouvelles autorités.
L’Organisation internationale de la francophonie (OIF) qui enverra aussi, dans les prochains jours, une mission au Mali pour «accompagner le processus de transition civile», serait également favorable à la levée des sanctions de la CEDEAO.