La Fédération Wallonie-Bruxelles a réclamé mercredi, par la voix de son ministre-président Rudy Demotte, la libération du directeur de la Radio publique africaine (RPA), Bob Rugurika, actuellement détenu dans une prison de Bujumbura.
Depuis le mardi 20 janvier dernier, le journaliste Bob Rugurika, connu pour ses reportages d’investigation, a été arrêté et emprisonné à Mpimba, la prison centrale de Bujumbura.
Il est accusé de complicité pour assassinat. La justice burundaise lui reproche la diffusion d’une série de reportages qui attribuaient le meurtre en septembre 2014, de trois religieuses italiennes à un commando aux ordres des services secrets burundais.
Interrogé suite à l’arrestation de Bob Rugurika, Rudy Demotte a demandé sa libération avant de préciser que de cette libération dépend l’avenir de la coopération la Fédération Wallonie-Bruxelles avec le Burundi.
Outre la Belgique, la semaine dernière, l’ambassadeur de l’Union européenne au Burundi, Patrick Spirlet, avait lui aussi appelé au respect de la loi et demandé la remise en liberté immédiate du journaliste.
Enfin dans un communiqué, Reporters sans frontières avait aussi condamné avec force cette incarcération illégitime qui n’a pour but selon l’ONG, que de faire pression sur le journaliste afin qu’il révèle l’identité de ses contacts.
A part l’opinion internationale, l’incarcération de Bob Rugurika a aussi été jugée injuste par la société civile burundaise et les professionnels des médias qui ont lancé depuis mardi dernier une campagne dite « mardi vert ».
Rappelons le cas de M. Bob n’est pas le premier en Burundi, Il y a quelques mois, le célèbre défenseur des droits humains burundais, Pierre Claver Mbonimpa, avait lui aussi été arrêté et incarcéré pour avoir diffusé des informations qui déplaisaient au pouvoir en place. Il a obtenu sa liberté grâce à cette mobilisation nationale et internationale.