Pour attirer davantage d’investissements devant redynamiser son secteur minier, la Zambie a besoin de procéder à de nouvelles réformes fiscales, a suggéré la Chambre des mines de la Zambie aux autorités de Lusaka.
Cette Chambre rappelle qu’en Zambie, les paiements de redevances minières ne sont plus traités comme une dépense déductible dans le calcul de l’impôt sur le revenu des sociétés depuis 2019. L’industrie minière estime que cette «double imposition» devrait cesser si Lusaka veut attirer davantage d’investissements extérieurs.
Dans une démarche constructive, la Chambre des mines appelle le gouvernement à considérer à nouveau les paiements de redevances minières comme une dépense déductible dans le calcul de l’impôt sur le revenu des sociétés.
La disposition inverse, maintenue dans le nouveau budget annuel du gouvernement publié le 25 septembre, crée une situation de double imposition qui n’arrange pas les compagnies et décourage les investissements, souligne la chambre des mines.
«L’effet de cette situation est que les sociétés minières finissent par être imposées sur des revenus qui ont déjà été payés comme une redevance», explicite par ailleurs, l’association représentant les compagnies actives dans le secteur minier, assurant que le fait d’«inverser cette disposition pourrait débloquer une série d’autorisations d’investissements et stimuler la reprise économique».
La suppression par Lusaka des droits d’importation de minerais dans le budget rendu public vendredi dernier, est une mesure à saluer, reconnait la Chambre, mais elle estime que l’Etat zambien devrait aller plus loin pour stimuler la croissance du secteur minier.
Selon les statistiques officielles, les recettes d’exportation de cuivre de la Zambie ont chuté de 14,8 % à 2,3 milliards $ au premier semestre 2020 en raison de la baisse des prix engendrée par la pandémie de la Covid-19.