Le chef du Front Polisario, Brahim Ghali, a fait jeudi, une sortie médiatique fracassante en menaçant de réitérer le scénario Gdeim Izik au poste frontière de Guergarat reliant le Maroc à la Mauritanie.
Les propos du chef du Polisario laissent perceptibles une reconnaissance de facto de l’implication effective de ses miliciens dans les événements tragiques de Gdeim Izik qui avaient fait en novembre 2010, près de Laâyoune, onze morts innocents parmi les éléments des forces de l’ordre marocaines lâchement abattus d’une manière barbare et leurs corps mutilés en plein jour au vu et au su de tout le monde.
Dans ses braillements retransmis de surcroît par une chaîne de la Télévision publique algérienne, Brahim Ghali a même averti sans s’inquiéter, que « toute atteinte à un quelconque citoyen sahraoui reviendrait à un retour à la guerre ».
Il fait en fait, allusion à ses miliciens qui s’apprêtaient à bloquer le trafic à Guergarate et à l’activiste séparatiste Aminatou Haidar et ses acolytes qui font l’objet d’une enquête judiciaire depuis la tenue du congrès constitutif de leur entité fantoche et illégale baptisée «l’instance sahraouie de lutte contre l’occupation marocaine».
La renégate Aminatou a tout simplement troqué son ancienne association «CODESA» devenue insolvable auprès des donateurs de fonds et s’est offert cette entité farfelue pour en faire un nouveau fonds de commerce.
Les agissements du Polisario viennent par ailleurs d’être mis à nu par le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres qui, dans son dernier rapport sur le Sahara marocain, a informé les membres du Conseil de Sécurité, d’une «dégradation significative de la coopération militaire du Polisario avec la MINURSO» et d’une intensification gravissime des violations par le Polisario du cessez-le-feu, des Accords militaires et des résolutions du Conseil de Sécurité.
Le Secrétaire général de l’ONU n’a pas ménagé les dirigeants du Polisario en énumérant 57 violations majeures et plus de 1.000 violations graves et systématiques des droits de l’Homme, dont des « harcèlements, arrestations et mauvais traitements de blogueurs, de médecins et d’infirmières » dans les camps de Tindouf.
Le même rapport révèle dans le paragraphe 32, que le Polisario a installé de janvier à avril 2020, des armes lourdes à Agounit, Tifariti et Bir Lahlou et sa direction a rejeté toutes les demandes de la MINURSO de les retirer de ces zones tampon démilitarisées.