Les forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont lancé jeudi, l’opération militaire « Sokola2 » pour le désarmement forcé des rebelles rwandais des FDLR à l’Est du pays.
L’annonce a été faite à Beni dans la province du Nord-Kivu par le général d’armée Didier Etumba, chef d’état-major des Forces armées congolaises.
Au cours d’un point de presse, le chef d’état-major, a déclaré que l’objectif de ces nouvelles opérations contre les FDLR, est de les contraindre à déposer les armes sans le soutien, comme initialement prévu, des casques bleus de la mission de paix de l’ONU en RDC MONUSCO.
Par ailleurs, le porte-parole des FARDC, le général Kassonga a précisé que cette offensive initiée par l’armée congolaise sans l’armée onusienne est une affirmation de la souveraineté de la RDC. « Les FDLR avaient jusqu’au 2 janvier pour déposer les armes, rappelle le général Kassonga, porte-parole de l’armée, nous avons le devoir de les éradiquer totalement. » rappelle t-il.
Mais au soir de cette déclaration de l’armée congolaise, un doute plane parmi les diplomates et certains chefs militaires. Pour un diplomate de l’Onu, cette opération n’est pas mûre. Elle lui manque une préparation minutieuse afin d’être efficace et sécurisée, parlant de la population civile.
A Kinshasa, un autre diplomate, s’inquiète et trouve suspicieux que cette annonce soit faite à la veille du sommet de l’Union Africaine où d’ailleurs plusieurs chefs d’Etats discuteraient du désarmement de ces FDLR.
Enfin, un observatoire militaire va jusqu’à dénoncer que cette offensive est différente de celle prévue initialement et qu’elle n’est qu’un simulacre.
Mais officiel, l’ONU et la classe politique de l’opposition congolaise, attendent sa confirmation sur le terrain. Par son envoyé spécial pour les grands lacs, Said Djinnit, l’Onu trouve tout de même que c’est une bonne nouvelle.