La Chine a réclamé lundi devant l’ONU, au nom de 26 pays, une levée complète et immédiate de toutes les sanctions unilatérales des Etats-Unis et d’autres pays occidentaux, qui entraveraient la capacité des Etats sous restrictions, à lutter efficacement contre le coronavirus.
Dans une déclaration commune, lu par l’ambassadeur de Chine auprès des Nations unies, Zhang Jun, lors d’une réunion de la Troisième commission de l’Assemblée générale de l’ONU spécialisée dans les droits humains, les 26 pays ont affirmé que les sanctions américaines et d’autres pays occidentaux violent les droits humains dans la lutte contre la pandémie de Covid-19.
« Nous saisissons cette occasion pour appeler à la levée complète et immédiate des mesures coercitives unilatérales, afin de permettre une réponse au Covid-19 complète et efficace de tous les membres de la communauté internationale », souligne le texte.
Alors que « la pandémie de Covid-19 continue d’affecter gravement toutes les nations, en particulier les pays en développement », ces pays soutiennent que « la réponse au Covid-19 et le rétablissement (des pays) nécessitent une solidarité mondiale et une coopération internationale ».
Ils déplorent le fait de continuer « d’assister à l’application de mesures coercitives unilatérales, contraires aux buts et principes de la Charte des Nations unies et du droit international, au multilatéralisme et aux normes fondamentales des relations internationales ».
Parmi ces pays figurent la Chine, la Russie, la Corée du Nord, la Palestine et l’Iran. Les neuf Etats africains concernés sont l’Angola, le Burundi, le Cameroun, la Guinée équatoriale, l’Erythrée, la Namibie, le Soudan du Sud, le Soudan et le Zimbabwe.
Dans leur déclaration commune, ces pays saluent les appels lancés séparément en mars dernier, par le Secrétaire général de l’ONU et par le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, plaidant en faveur de la levée des sanctions.
Mais les pays ayant imposé des sanctions se défendent, affirmant que les restrictions imposées ne touchent pas au domaine humanitaire et que, dans le cadre de la lutte contre la pandémie, des exceptions sont toujours possibles d’être d’accordées.