Le Cameroun inaugure ce jeudi 22 octobre un centre d’excellence de traitement post-récolte de cacao, le sixième en son genre, dans la localité de Ntui, au Centre du pays.
Mardi 20 octobre, un autre centre du même type a été mis en activité dans la localité de Lembe-Yezoum (centre) par le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, et son homologue en charge de l’Agriculture et du Développement rural, Gabriel Mbairobe.
Ces structures entrent dans le cadre du projet « cacao d’excellence », mené en partenariat entre le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC) et des maîtres chocolatiers français. Elles s’inscrivent « dans la mise en œuvre du Protocole d’accord signé le 8 novembre 2017 entre le CICC et la Confédération des chocolatiers et confiseurs de France, portant sur l’amélioration qualitative et gustative du cacao du Cameroun, en vue de sa valorisation sur le marché international », explique la profession.
Une délégation de la Confédération des Chocolatiers de France est arrivée lundi 19 octobre au Cameroun, accueillie par le ministre camerounais du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana. Le vice-président de cette Confédération, qui fait partie de la délégation, est également président du club « Les Chocolatiers engagés ».
Dans un communiqué publié par le ministère du Commerce, faisant un compte rendu d’une séance de travail avec des partenaires français, il est indiqué que « le label ‘Chocolatiers engagés’ est venu assurer la qualité de la production de l’excellent cacao camerounais afin d’apporter des réponses claires aux préoccupations des consommateurs concernant l’origine du cacao, ses producteurs, les mécanismes de production et aussi l’absence d’exploitation des enfants dans le secteur ».
Le cacao en provenance de ces centres, labellisé zéro défaut, est vendu avec une prime substantielle aux producteurs. Le club aurait garantit un prix à la ferme de 1640 FCFA le kilogramme pour la campagne cacaoyère 2020-2021. Au cours de la campagne précédente, les fèves issues des centres auraient été cédées aux chocolatiers français à 1650 FCFA le kilogramme, contre une moyenne de 1300 FCFA pour les fèves ordinaires.
Trois nouveaux centres d’excellence de traitement post-récolte devraient voir le jour en 2021, à Ngoro, Nkondjock et Minkama, toujours dans la région du Centre qui est devenue le plus important bassin de production de cacao dans le pays.