L’ONG Human Rights Watch accuse l’Egypte d’avoir procédé à l’exécution de 49 prisonniers en 10 jours courant octobre.
Dans un communiqué publié jeudi, l’organisation de défense des droits humains passe en revue les chefs d’accusation qui pesaient sur ces différents détenus exécutés.
Quinze hommes étaient accusés d’être impliqués dans trois affaires distinctes de violences politiques, trois auraient été impliqués dans l’attaque violente en 2013 d’un commissariat de Kerdassa (une banlieue du Caire), dix autres ont été jugés coupables d’attaques revendiquées par le groupe jihadiste Ajnad Masr en 2014-2015, et deux autres étaient accusés pour une violente manifestation à Alexandrie en 2013.
L’ONG déplore que « le gouvernement n’annonce habituellement jamais les exécutions, ni n’en informe les familles des prisonniers ».
Selon elle, l’Egypte est devenue l’un des 10 pays pratiquant le plus les peines capitales depuis l’accession au pouvoir d’Abdel Fattah al-Sissi en 2014.
Mercredi 21 octobre, un groupe de 222 députés européens ont publié une lettre ouverte adressée à al-Sissi, l’exhortant à libérer tous les opposants politiques, défenseurs des droits humains et voix critiques, détenus arbitrairement dans des prisons, avec des risques sanitaires aggravés par la pandémie de Covid-19.
Deux jours plus tôt, une correspondance similaire avait été adressée au dirigeant égyptien, cette fois-ci par 56 membres du Congrès américain.
Bruxelles avait déjà appelé, en octobre 2019, à une « révision en profondeur » des relations européennes avec l’Egypte.