L’opposition ivoirienne a annoncé, lundi lors d’une conférence de presse à Abidjan, la création d’un «Conseil national de transition» qui sera présidé par l’ancien Chef de l’Etat ivoirien, Henri Konan Bédié.
« Le Conseil national de transition a pour mission de mettre en place dans les prochaines heures, un gouvernement de transition», de «préparer le cadre d’une élection présidentielle juste transparente et inclusive (…) et de convoquer des assises nationales pour la réconciliation nationale en vue du retour à une paix définitive en Côte d’Ivoire», a expliqué Pascal Affi N’Guessan, porte-parole de la coalition des partis de l’opposition.
La veille, la coalition avait appelé à une « transition civile », ainsi qu’à « la mobilisation générale des Ivoiriens pour faire barrage à la dictature et à la forfaiture du président sortant », Alassane Ouattara.
Ces annonces interviennent après l’élection présidentielle du samedi 31 octobre qui a été émaillée de violences et dont les premiers résultats, communiqués par la CENI, donnent vainqueur Ouattara qui brigue un troisième mandat, jugé anticonstitutionnel par ses adversaires.
L’opposition qui a boycotté le scrutin, a aussi constaté, dimanche, «la vacance du pouvoir exécutif avec la fin du mandat présidentiel d’Alassane Ouattara».
Réagissant aux déclarations de l’opposition ivoirienne, les Etats-Unis ont exhorté au respect de l’ordre constitutionnel, tout en rappelant que le président Ouattara est encore sur son fauteuil présidentiel.
« L’Ambassadeur des Etats-Unis n’a pas rencontré le candidat Bédié ce week-end. Les Etats-Unis respectent l’ordre constitutionnel en République de Côte d’Ivoire, que le Président Ouattara dirige encore, et exhortent tous à respecter l’ordre constitutionnel et d’éviter la violence », lit-on dans une note de la mission diplomatique en Côte d’Ivoire.