Les premiers essais à grande échelle de deux vaccins contre Ebola, entamés lundi au Liberia, sont jugés les plus prometteurs par les médecins qui espèrent marquer une percée contre l’épidémie dans l’un des trois pays de l’Afrique de l’Ouest les plus touchés, avec plus de 3 700 morts sur les quelque 9.000 recensés.
Ces tests sont conduits par le projet de coopération américano-libérien Prevail. Les deux vaccins expérimentaux ChAd3 et rVSV-ZEBOV ont été respectivement développés par la firme britannique GSK (GlaxoSmithKline) et par l’agence de santé publique canadienne.
Selon Prevail, «ces deux vaccins se sont révélés capables de prévenir Ebola chez les animaux et ont été déterminés sûrs lors de tests humains sur des études d’innocuité plus petites en Afrique, en Europe et en Amérique ». Les deux produits contiendraient une petite quantité de la souche «Ebola Zaïre».
Au Libéria, les essais ont commencé dans la capitale Monrovia au sein de l’hôpital Rédemption, transformé, en août dernier, en un centre de transit pour malades d’Ebola. Un nombre de 600 participants est visé avant que la campagne ne touche d’autres sites et d’autres hôpitaux de la capitale. Les chercheurs espèrent inoculer 27 000 personnes de plus de 18 ans et en bonne santé.
Les responsables rassurent les participants au test. Non seulement il n’y a pas de danger de se faire infecter par le virus, mais aussi les effets secondaires sont légers et disparaissent d’eux-mêmes.
Les résultats de cette campagne d’essai sont attendus avec grand intérêt, car un éventuel succès permettra de mettre au point un vaccin fiable contre le virus.
La campagne a été officiellement lancée dimanche lors d’une cérémonie en présence du vice-président libérien, Joseph Boaikai, qui a fait part de son désir de voir ce projet apporter une réponse conséquente. «Nous espérons que ce projet scientifique que nous lançons ici aujourd’hui apportera une réponse au mystère qui entoure cette maladie», a-t-il déclaré.