L’ex-chef d’Etat centrafricain, Michel Djotodia a affirmé, dimanche sur les ondes de la radiodiffusion nationale, qu’il ne soumettra pas sa candidature à la présidentielle de décembre 2020, estimant ne pas répondre totalement aux critères d’éligibilité.
Djotodia dit vouloir respecter la Constitution et les textes législatifs. « J’ai décidé de ne pas me porter candidat aux prochaines élections présidentielle et législatives du 21 décembre 2020, puisque je ne remplis pas toutes les conditions d’éligibilité, entre autres celles liées au séjour, sinon à la résidence sur le territoire national, au moins un an avant le dépôt de candidature», a-t-il déclaré.
La loi prévoit en effet que les candidats soient présents sur le territoire national au moins un an avant le dépôt de la candidature présidentielle, critère que l’ancien dirigeant ne remplit pas pour être rentré dans son pays début septembre dernier.
Cet ex-chef de la coalition rebelle Séléka, qui a régné sur la Centrafrique entre 2013 et 2014 après un coup d’Etat qui avait renversé le régime du président François Bozizé, a invité les autres candidats qui ne respectent pas les conditions d’éligibilité de suivre son exemple, afin de préserver la démocratie acquise et la paix.
« Notre pays, la République centrafricaine, a trop souffert et nous ne pouvons plus admettre à notre peuple des souffrances supplémentaires » a déclaré Djotodia qui dit être rentré d’exil pour « contribuer au retour à la paix » dans son pays et compte apporter son soutien au président sortant Faustin-Archange Touadéra qui brigue un deuxième mandat.
Le dépôt des dossiers de candidature pour la présidentielle et les législatives du 27 décembre s’étale du 1er au 10 novembre, selon l’Autorité nationale des élections (ANE).