La Banque centrale du Nigeria a annoncé, vendredi 6 novembre dans un communiqué, le gel des comptes bancaires de 20 personnes identifiées comme responsables des manifestations contre les violences policières (EndSars).
Ces comptes resteront gelés « pour une période de 90 jours », le temps d’en savoir plus sur les responsabilités de leurs titulaires, grâce à une enquête qui est en cours.
Le Nigeria a connu en octobre une vague de manifestations de jeunes contre les brutalités policières. Le 20 octobre, la police avait tiré sur des manifestants à Lagos, faisant 12 morts, selon Amnesty international.
Depuis que les jeunes ont entamé leurs manifestations, 51 civils et 22 policiers ont été tués au total dans plusieurs régions du pays, selon la police nigériane.
D’après la presse locale, la commission judiciaire, mise en place pour enquêter sur les incidents ayant ensanglanté Lagos, n’a pas pu siéger samedi 7 novembre, en l’absence des deux représentants de la jeunesse qui ont choisi de boycotter la séance suite à l’annonce de la Banque centrale.
Il était question d’écouter, à cette séance, les explications d’un représentant de l’armée, concernant le rôle de l’armée dans les violences enregistrées ces dernières semaines dans le pays.
Certains observateurs ont estimé que la sanction de la Banque centrale n’était pas la bienvenue en ce moment et risque de mettre le feu aux poudres plutôt que participer à la résolution des conflits.