Alors que les appels se multiplient en direction des parties en conflit en Ethiopie pour mettre un terme aux combats opposant l’armée éthiopienne aux indépendantistes de la région du Tigré, le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed a conditionné la fin de l’offensive militaire par le désarmement du Front de libération des Peuples du Tigré (TPLF).
«Les opérations cesseront dès que la junte criminelle sera désarmée, une autorité légitime rétablie dans la région et les fugitifs arrêtés et traduits en justice», a tweeté mardi Abiy Ahmed, ajoutant sur un ton assurant, que ces objectifs «arrivaient rapidement à portée de main».
Addis-Abeba vise précisément les dirigeants du Front de libération des Peuples du Tigré, parti à la tête de la région du Tigré qui défie depuis quelques mois, l’autorité fédérale à Addis-Abeba. En septembre dernier, le Tigré a organisé des élections régionales en dépit de l’interdiction du pouvoir central, motivée par la pandémie de Covid-19.
L’intervention militaire d’envergure contre les autorités du Tigré a été ordonnée le 4 novembre par le chef du gouvernement. Les affrontements avec les forces régionales tigréennes sont toujours en cours.
Lundi, le chef de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a déclaré suivre « avec inquiétude l’escalade de la confrontation militaire en Ethiopie ». Il a appelé à la «cessation immédiate des hostilités» et encouragé « les parties à dialoguer pour trouver une solution pacifique dans l’intérêt de l’Ethiopie ».
De nombreux observateurs s’inquiètent des potentielles répercussions de ce conflit au-delà des frontières de l’Ethiopie.