Au moins 150 membres et dirigeants de l’opposition tanzanienne, qui avait dénoncé des fraudes massives lors des d’élections générales de fin octobre, ont depuis été arrêtés, a déclaré mardi dans un communiqué la Haute-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet.
La plupart de ces hommes politiques, arrêtés à partir du 27 octobre, à la veille des élections présidentielles et législatives, ont été depuis libérés mais 18 d’entre eux seraient encore en détention, précise le texte.
« La Haute-Commissaire a appelé à la libération immédiate de ceux qui sont détenus pour avoir exercé leurs droits humains », indique le communiqué.
L’opposition avait dénoncé des fraudes massives avant même la publication des résultats du scrutin, qui s’est soldé par une victoire écrasante du président sortant John Magufuli et du parti au pouvoir, le CCM. L’opposition avait appelé ensuite à des manifestations. En réaction, plusieurs de ses dirigeants, dont Tundu Lissu, du Chadema, principal parti de l’opposition, et Freeman Mbowe, son président, avaient notamment été arrêtés puis libérés sous caution la semaine dernière.