La deuxième vague de la pandémie de Covid-19, observée particulièrement en Europe et aux Etats-Unis, affectera la demande mondiale du pétrole, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE) qui a revu en nette baisse ses prévisions pour l’année 2020.
« Les récentes annonces de confinements et autres mesures dans de nombreux pays nous ont conduits à revoir en baisse significativement nos estimations de la demande mondiale », indiquent des experts de l’Agence dans un rapport mensuel rendu public ce jeudi 12 novembre.
Si les informations sur la découverte prochaine d’un vaccin contre la Covid-19, véhiculées récemment par le géant pharmaceutique américain Pfizer, donnent espoir, elles ne stimuleront pas pour autant le marché du pétrole de façon rapide, estime l’AIE. Il faudra attendre le second semestre de l’année 2021 pour commencer à ressentir les effets positifs des progrès qui seront enregistrés dans le cadre de la lutte contre la pandémie.
« Il est bien trop tôt pour savoir comment et quand les vaccins permettront le retour d’une vie normale. Pour l’instant, nos prévisions ne prévoient pas d’impact significatif au premier semestre de 2021 », avertit l’AIE.
Les troisième et quatrième trimestres de 2020, ainsi que le premier semestre de 2021 seront ainsi impactés par les nouvelles mesures prises à la suite de la recrudescence des cas de Covid-19.
L’Agence s’attend à une baisse de la consommation mondiale de pétrole de l’ordre de 8,8 millions de barils par jour cette année, pour atteindre une moyenne de 91,3 millions par jour. Au premier trimestre de 2021, cette consommation mondiale baissera de 700.000 barils par jour.