La banque panafricaine Ecobank a annoncé tenir un conseil d’administration extraordinaire dès la semaine prochaine, pour examiner les options dont elle dispose au regard des condamnations dont elle fait l’objet dans l’affaire Thierry Tanoh.
Ce mardi 3 février, le Tribunal du travail de Lomé (Togo), a enjoint Ecobank à verser 5,7 milliards de FCFA (11,6 millions de dollars) à son ancien Directeur général, Thierry Tanoh, dans le cadre d’une procédure pour rupture abusive de contrat. Ce verdict est accompagné d’une exigence de payer dans l’immédiat 50% de la somme à verser à Tanoh.
La condamnation de Lomé intervient pratiquement un mois après le jugement rendu par le tribunal de commerce d’Abidjan qui a sommé l’institution bancaire à dédommager son ex patron avec 7,5 milliards de FCFA (15 millions de dollars), pour diffamation.
Comme pour le jugement d’Abidjan, Ecobank a fait immédiatement appel du jugement de Lomé, en promettant en même temps demander un sursis à exécution. La Banque aurait également engagé une procédure d’arbitrage à Paris, en défendant la thèse selon laquelle, les deux tribunaux sont incompétents pour juger d’un contrat dont les clauses prévoyaient les tribunaux britanniques pour le règlement d’éventuels litiges.
Une vraie bataille judiciaire s’annonce donc entre l’institution financière et ses accusateurs. Pourtant, l’avocat d’Ecobank aurait déclaré à la presse qu’une procédure arbitrale CCI avait été enclenchée à Londres par Ecobank fin 2014.
Nommé à tête de la direction de la banque en 2013, Thierry Tanoh avait été licencié en mars 2014 pour mauvaise gouvernance. Actuellement, il est secrétaire général adjoint de la Présidence ivoirienne.
Des sourcent proches de la banque, dont le siège central se trouve à Lomé, n’écartent pas la possiblilté d’une délocalisation vers des cieux judiciaires plus cléments.