L’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) a démarré mercredi 18 novembre un arrêt de travail de trois journées, censé toucher tous les secteurs, suite à l’échec des négociations avec les autorités de tutelle, a annoncé ce mercredi », son secrétaire général, Yacouba Katilé.
« Nous n’avons pas pu trouver un terrain d’entente lors des négociations », a-t-il insisté. L’UNTM avait déposé le préavis de cette grève sur la table du ministère du Travail et de la Fonction publique le 2 novembre et les négociations avaient été entamées effectivement le 15 novembre. Après trois jours d’intenses négociations, conduites par une commission de médiation, les deux parties ne sont parvenues à aucun accord.
La plus grande centrale syndicale du Mali, représentant 80 % des salariés du pays, entend ainsi forcer la main des autorités en entamant la grève. Ses revendications sont relatives, entre autres, à la revalorisation des salaires et l’harmonisation des primes et indemnités en vue de « de mettre fin à la disparité », selon Yacouba Katilé.
Lundi 16 novembre, les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 (SYPESCO, SYNEB, SYNEFCT, SYNESEC, SYLDEF, FENAREC, COSES) ont informé, à l’avance, l’ensemble des enseignants du pays à poursuivre leurs activités normalement durant cette période de grève, parce qu’ils ne sont pas concernés par le préavis de grève de l’UNTM.
Considérant qu’ils ne peuvent pas suivre un mot d’ordre de grève dont ils ne sont pas signataires, ces syndicats estiment aussi que cet arrêt de travail momentané pourrait compromettre les acquis engrangés au bénéfice des enseignants du Mali depuis octobre 2016.