Le ministère centrafricain des Télécommunications a signé jeudi un contrat avec un groupe français, Global Technologies, pour la relève de la Société centrafricaine des télécommunications (SOCATEL), le principal opérateur de communications fixe dans le pays, qui traverse une profonde crise financière depuis le début des années 2000.
« Ce contrat vise à restaurer un ancien réseau de faisceau hertzien qui a été construit il y a plus de quarante ans et nous proposons en plus de cette ancienne installation, de restaurer la boucle avec quelques pylônes en plus. Ce qui fait que en cas de rupture du faisceau hertzien nous aurons la possibilité d’acheminer les communications », selon le président du groupe, Jean-Paul Steinitz.
Le directeur général de la SOCATEL, Saturnin Cyriaque Sem, espère, lui, que Global Technologies apportera les moyens nécessaires pour remettre l’opérateur de télécommunications, qui a accusé un grand retard technologique, sur les rails.
En septembre dernier, des investisseurs russes avaient visité la SOCATEL, société créée en juin 1990. Vraisemblablement, cette piste n’a pas évolué comme voulu.
Entre temps, le personnel de la société publique s’interroge sur son avenir. « Si aujourd’hui la SOCATEL est vendue à une société privée, nous, fonctionnaires de cette société d’Etat, nous risquerons de perdre notre statut de fonctionnaires de l’Etat, et certains collègues pourraient être licenciés », avait déclaré, il y a quelques mois, un membre du syndicat du personnel de la SOCATEL.
Les travailleurs de cette société accusent déjà des années d’arriéré de salaire. Le 21 septembre dernier, ils avaient manifesté devant leur direction pour réclamer le versement immédiat de trois mois d’arriérés de leur subvention promise par le Chef de l’Etat.