Le groupe terroriste Boko Harama a lancé mercredi matin dans la ville camerounaise de Fotokol, une violente offensive qui a rapidement été repoussée par la coalition de soldats tchadiens et de militaires camerounais.
Cette attaque armée du groupe djihadiste intervient en réponse au déclenchement de l’offensive terrestre de l’armée tchadienne au Nigeria depuis Gamboru, ville jumelle de Fotokol, et qui avait également été pilonnée par des hélicoptères tchadiens la veille.
Selon des sources militaires tchadiennes, l’offensive de mardi dans la ville nigériane de Gamboru aurait permis de neutraliser environ 200 combattants de l’organisation terroriste Boko Haram, ce qui a forcé les djihadistes de la secte islamiste à répondre par la violence. L’Etat-major tchadien a également comptabilisé 9 morts dans ses effectifs et une vingtaine de blessés.
Parallèlement à cette contre-offensive conjointe entre les pays de la région, l’armée tchadienne a lancé mercredi une opération de ratissage dans la ville de Gamboru afin de tenter de débusquer les derniers djihadistes qui s’y cachent encore.
A quelques jours seulement des élections présidentielles nigérianes, l’entrée des troupes tchadiennes sur le territoire national a eu beaucoup d’écho dans la presse du pays. Pour calmer les résistances naissantes, l’armée nigériane a rapidement déclaré que la présence de troupes tchadiennes ne remet pas en question « l’intégrité territoriale du Nigeria ». Les militaires du pays n’arrivent en effet pas à enrayer seuls l’expansion militaire de Boko Haram.
Ces dernières semaines, la nébuleuse islamiste terroriste a perpétré de nombreuses attaques en étendant son emprise sur la région du lac Tchad. Certains spécialistes estiment d’ailleurs qu’un éventuel enracinement de Boko Haram pourrait avoir de fâcheuses conséquences sur le fragile équilibre régional. Face à cette situation, les différents pays de la région ont constitué une force militaire conjointe forte de quelque 7 500 hommes pouvant répondre efficacement à la menace terroriste que fait peser Boko Haram sur la région.