La directrice Afrique centrale du département d’Etat a dans un échange avec la presse mercredi à Brazzaville demandé que les autorités congolaises ne changent pas la constitution.
Dr Robin D. Meyer a expliqué que les changements de constitution aux fins de favoriser le président sortant créent l’instabilité politique et fragilisent les institutions. « Par expérience des Américains, je ne conseille pas aux autorités de changer la constitution. Les efforts des Etats-Unis c’est de dissuader les pays qui veulent faire cela », a dit Mme Meyer en visite à Brazzaville.
La diplomate américaine a estimé que le Congo était à un moment important de son histoire et que « les autorités devraient saisir cette opportunité pour favoriser l’alternance démocratique dans le pays ». Elle reconnaît cependant la possibilité au Congo de « changer légalement et démocratiquement sa constitution » dans le but de moderniser le système de gouvernance du pays.
Depuis 2014, le débat sur le changement ou non de la constitution congolaise emballe les états-majors politiques. Plusieurs opposants pensent que si le président Denis Sassou Nguesso arrivait à faire passer cette réforme, il pourra se représenter aux prochaines élections de 2016, ce que ne lui permet pas l’actuelle constitution.