La Fédération nationale des mineurs au Zimbabwe a annoncé, jeudi, q’une quarantaine de mineurs illégaux sont coincés au fond de la mine d’or désaffectée, Ran Gold Mine, qui s’est effondrée la veille, dans la ville de Bindura.
Cette estimation du nombre de personnes coincées sous terre a été communiquée par six de leurs collègues qui ont pu être dégagés des décombres. Les rescapés ont indiqué qu’il y avait environ 40 personnes dans le puits de mine au moment de l’accident, a fait savoir Wellington Takavarasha, président de la Fédération des mineurs.
Des équipes de secours étaient sur place pour tenter de sauver ces mineurs, sous le regard inquiet des centaines de personnes rassemblées sur le site, dont des proches des mineurs menacés par la mort.
Un responsable des secours, Nathan Nkomo, a indiqué que la mine s’est effondrée après que les mineurs, aient « fait exploser certains piliers ».
Cet accident n’est pas le premier du genre au Zimbabwe, un pays dont le sous-sol est riche en minerais (platine, dimant, or, cuivre…) et où de nombreux hommes, au chômage, tentent de subvenir à leurs besoins en opérant dans l’illégalité dans des mines abandonnées. Le chômage avoisine les 90% dans cet Etat d’Afrique de l’Est.
L’année passée, le pays a enregistré deux mésaventures dans des puits de mines désaffectées, en février et en mai, tuant respectivement 24 et neuf mineurs informels.
Le secteur minier figure parmi les principaux moteurs de l’économie zimbabwéenne. D’après les données de la Chambre des mines, il a généré en 2019 plus de 60% des recettes en devises, contribuant ainsi à près de 16% du Produit intérieur brut (PIB) national.