Les chefs d’entreprise à Madagascar, sont de plus en plus victimes d’enlèvements, dont les ravisseurs exigent de fortes rançons pour leur libération.
Ces incidents se passent particulièrement dans les grandes villes qui regorgent d’opérateurs économiques fortunés, souvent d’origine étrangère.
Fait surprenant, être kidnappé une première fois et libéré contre le versement d’une rançon, ne dispense pas les victimes de futurs enlèvements. Le cas d’un opérateur franco-malgache et d’un autre coréen, qui ont reçu, pour la deuxième fois, à leur domicile, des agresseurs armés.
Les autorités malgaches sont interpellées pour agir contre ce phénomène, mais leur réaction n’est pas à la hauteur des attentes. Ce qui amène certains opérateurs exerçant dans le pays de soupçonner les forces de l’ordre d’être complices avec les ravisseurs. Un chef d’entreprise n’hésite pas d’affirmer qu’« il y a un laisser-faire de la part de l’Etat ». Pour assurer sa propre défense, un investisseur reconnaît être « armé jusqu’aux dents » et ce depuis trois ans.
Toutefois, le ministre de la Sécurité publique, Blaise Randimbisoa, a déclaré qu’une enquête sur ce phénomène du kidnapping est en cours, tout en précisant qu’ « il n’y aura pas de tolérance » pour les auteurs d’enlèvements.
A Madagascar, les risques liés à la criminalité sont élevés. Les délinquants ne s’en prennent pas qu’aux opérateurs économiques, mais à tous ceux dont ils peuvent tirer un quelconque profit, comme des touristes. D’où l’avertissement de certains pays développés à leurs ressortissants, résidents ou de passage à Madagascar, de rester toujours vigilants et, au besoin, d’avoir constamment quelques sous sur soi pour calmer des éventuels agresseurs.