L’ancien président tunisien, Moncef Marzouki est revenu à la charge dans ses critiques contre le régime algérien et le front Polisario qui font obstacle au projet de l’Union maghrébine.
Après avoir déclaré la semaine dernière au quotidien londonien Al Quds Al Arabi, qu’il ne fallait pas «sacrifier l’avenir de 100 millions de Maghrébins pour 200.000 Sahraouis», cette fois Moncef Marzouki a assuré lors d’une visioconférence sur la situation des libertés et de la démocratie en Algérie, que les habitants des camps de Tindouf sont les «otages d’un mauvais choix du régime algérien».
Pour l’ex-président tunisien, les Sahraouis de Tindouf «n’ont aucun avenir dans le cadre de la prose algérienne qui parle d’une guerre de libération contre l’occupation marocaine et évoque un Etat sahraoui».
«Il faut sortir de cette prose car elle est fausse et hypothèque leur avenir », a plaidé Marzouk, affirmant que «ces Sahraouis courent derrière une patrie qui n’existera jamais car cela conduira à une guerre féroce dans la région, dont personne n’échappera».
Etant farouchement opposé à la création d’un sixième Etat au Maghreb, Moncef Marzouki souligné que «les Sahraouis ont la possibilité d’avoir trois patries et pas une seule, la première est l’autonomie au sein de la patrie marocaine, la seconde est la patrie marocaine, et la troisième est l’Union du Maghreb».
L’espace maghrébin, a-t-il ajouté, «offrira à la population des camps de Tindouf la protection au lieu d’être sous pression dans une région désertique en Algérie. Ils auront le droit de s’installer en Tunisie ou de travailler en Libye ou en Algérie et de contribuer aux élections qui se dérouleront dans les pays de l’UMA, et donc ils auront une nation ouverte».
L’ancien chef de l’Etat tunisien conclut son intervention en affirmant qu’en vendant aux Sahraouis une illusion, le régime algérien «a commis un crime à l’encontre de son peuple, de l’Union du Maghreb et du peuple sahraoui également».