Le ministère britannique de la défense a annoncé, jeudi dans un communiqué, le déploiement de 300 hommes à Gao, dans l’est du Mali, intervenu cette semaine dans le cadre de la mission de maintien de la paix de l’Onu (MINUSMA).
Ces soldats britanniques s’ajoutent à la centaine d’hommes du pays déjà sur le terrain, qui apportent un soutien logistique à l’opération française Barkhane contre les militants islamistes liés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique.
Ils auront pour mission de « mener des patrouilles pour récolter des renseignements et de dialoguer avec la population locale pour aider l’ONU à répondre aux menaces posées par les violences extrémistes et une gouvernance faible », d’après le communiqué.
Un autre contingent devrait atterrir sur le sol malien d’ici au 8 décembre. Tous ces nouveaux arrivants vont rejoindre les 14 000 Casques Bleus de la MINUSMA provenant de 56 pays.
Londres justifie son engagement par la protection des communautés qui passe par l’amélioration de la sécurité. «Ce déploiement est une démonstration de notre ferme engagement en faveur du maintien de la paix et de l’importance que nous accordons à l’amélioration de la sécurité au Sahel en protégeant les communautés locales», a déclaré le secrétaire à la Défense, Ben Wallace.
La MINUSMA a été créée en 2013 après la prise de contrôle du nord du Mali en 2012 par des groupes djihadistes ; dispersés l’année suivante suite à une intervention militaire de la France qui se poursuit dans le cadre de l’opération Barkhane.
Cependant, en dépit de la présence de ces forces étrangères, le Mali continue à faire face à l’insécurité avec les attaques incessantes perpétrées par des mouvements terroristes, soldées de nombreux morts parmi les civils et les militaires. La MISUSMA a déjà enregistré 227 morts depuis son déploiement, ce qui fait d’elle la mission de maintien de la paix de l’ONU la plus endeuillée.