le président sortant du Ghana, Nana Akufo-Addo, a remporté dès le premier tour, le scrutin présidentiel du 7 décembre dernier avec 51,59 % des suffrages, d’après les résultats communiqués mercredi par la présidente de la Commission électorale dans une vidéo diffusée en direct sur les réseaux sociaux.
Le taux de participation s’est élevé à 79% sur 17 millions d’électeurs qui étaient attendus, a aussi indiqué la Commission. Le candidat du Nouveau Parti patriotique (NPP, au pouvoir) a devancé de justesse, dès le premier tour, son adversaire historique, John Mahama, du Congrès national démocratique (NDC), arrivé en deuxième position avec 47,36 % des votes.
L’opposition n’a pas tardé à réagir face à ces résultats qu’elle a rejetés, tout en envisageant de faire appel. « Les preuves accablantes disponibles nous empêchent d’accepter cette conclusion fallacieuse et précipitée », a déclaré, lors d’un point de presse à Accra, Haruna Iddrisu, un parlementaire du Congrès national démocratique (NDC).
Mardi soir, John Mahama, chef de l’opposition, avait prévenu qu’il « résisterait à toute tentative de vol du scrutin ».
Pour sa part, le président sortant, «profondément touché par la confiance» qui lui été renouvelée par ses compatriotes, a appelé à l’unité en soulignant que «le moment est venu, quelles que soient les affiliations politiques, de s’unir, de se donner la main et de se tenir côte à côte».
Selon des observateurs, les élections se sont déroulées globalement dans le calme, en dépit de quelques incidents ayant provoqué la mort de cinq personnes. Le chef de la mission d’observation de l’Union européenne, Javier Nart, saluant des élections libres, a évoqué des « incidents isolés, même si certains sont tragiques ».