La secte islamiste nigériane, Boko Haram, a revendiqué mardi l’enlèvement de plus de 33O élèves d’une école secondaire située dans la ville de Kankara, dans l’Etat de Katsina, au nord-ouest du pays du Nigeria.
Une voix attribuée au leader du groupe terroriste, Abubakar Shekau Shekau, dans un message vocal de près de 4 minutes, informe être « derrière ce qui s’est passé à Katsina ».
Ce kidnapping a eu lieu le 11 décembre dernier. Des hommes armés de fusils venus à motocyclette ont pris d’assaut le pensionnat de l’établissement scolaire, forçant des centaines d’élèves à s’enfuir. Plus de 330 élèves manqueraient encore à l’appel sur un effectif de 839 enfants selon les autorités nigérianes.
Les Nigérians vivent toujours dans l’insécurité dans les Etats du nord-ouest du pays, en dépit des promesses du président Muhammadu Buhari de vaincre les groupes terroristes qui y sèment la terreur.
D’ailleurs, Boko Haram a défié le chef de l’Etat en déclenchant l’assaut à moins de 200 km de son village natal. Buhari s’y était rendu quelques heures avant l’attaque, dans le cadre d’une visite privée annoncée longtemps à l’avance par son cabinet.
Le chef de l’Etat a, dans une déclaration, dénoncé des « bandits lâches ». Certains internautes l’ont reproché de ne pas se rendre au sein de l’école touchée, dans la mesure où il se trouve non loin du lieu.
Les autorités disent poursuivre les recherches pour retrouver et libérer les élèves kidnappés. Quelques sources évoquent des contacts avec les ravisseurs, sans plus de détails. Cet enlèvement rappelle le rapt des 276 écolières de Chibok intervenu dans la nuit du 14 au 15 avril 2014, et perpétré toujours par Boko Haram.