Le Malawi a été désigné « pays de l’année » par le magazine britannique The Economist, en vertu de la décision de la justice d’annuler, pour irrégularités «généralisées et systématiques», la présidentielle de mai 2019 qui avait été gagnée par le président sortant Peter Mutharika.
« Pour avoir fait renaître la démocratie dans une région autoritaire, le Malawi devient notre pays de l’année », a fait savoir l’hebdomadaire britannique qui a relevé le fait que, suite au recours de l’opposition qui avait contesté les résultats, les juges de la Cour Constitutionnelle avaient « visiblement rejeté des pots-de-vin » et « autorisé une nouvelle élection ».
Le nouveau scrutin, programmé pour le 23 juin, avait été remporté dès le premier tour par l’opposant Lazarus Chakwera avec 59% des votes.
D’après le média, les présidents attirés par la fraude électorale, utilisent les ressources de l’Etat pour soudoyer, tromper et intimider les gens avant le scrutin ; pour ensuite remplir les urnes et falsifier le décompte des voix après le vote.
Ces dirigeants s’assurent aussi, poursuit l’hebdomadaire, de la faveur de l’armée et des juges, au cas où les opposants voudraient impliquer la rue pour contester les résultats ou porter l’affaire devant les tribunaux.