Le Premier ministre ivoirien, Hamed Bakayoko, a reçu lundi des forces vices de la Nation dans le cadre de l’entame du dialogue politique voulu pour le président Alassane Ouattara pour décrisper le climat politique après les tensions de l’élection présidentielle.
Ce premier contact a réuni les grandes formations de l’opposition politique qui ont répondu à l’appel de Bakayoko, notamment le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) d’Henri Konan Bédié, le Front populaire ivoirien (FPI) de Pascal Affi N’Guessan et la plateforme EDS, proche de l’ancien président Laurent Gbagbo.
Au total, 30 structures invitées, dont 14 partis et groupements politiques, ainsi que 16 organisations de la société, ont pris part à l’ouverture du dialogue avec le gouvernement.
A l’occasion de son discours d’investiture, le 14 décembre dernier, Alassane Ouattara a instruit son Premier ministre de « reprendre les discussions » sur la Commission électorale indépendante (CEI), un des grands points de désaccord avec l’opposition, et ce avant les législatives prévues pour le premier trimestre 2021.
La CEI était ainsi le point central au menu des discussions. A l’ouverture des travaux, Bakayoko a déclaré, entre autres, que le gouvernement sera « attentif à toutes les préoccupations liées aux élections à venir », puisqu’ « il s’agit de relever le défis d’un pays stable et démocratique ».
Dans la foulée, Bakayoko s’est félicité du fait que l’opposition n’aie pas posé de conditions avant de prendre part au dialogue. « Si on passe de préalable en préalable pour empêcher de faire avancer les choses, on ne progresse pas », a-t-il souligné.
« Pour l’heure, nous sommes venus. Il y a un calendrier de discussions qui va se mettre en place, mais nous pensons qu’en discutant, nous pourrons régler tous les problèmes. Nous allons régler tous les problèmes », a fait part Georges-Armand Ouégnin, président de la plateforme EDS, à la fin de cette première réunion qui a duré plus d’une heure et demie.
Selon des témoignages, le gouvernement et l’opposition se seraient dits satisfaits de ce premier échange. « Je sens que les choses évoluent, rien qu’avoir toute la classe politique ivoirienne surtout de l’opposition répondre à l’appel du gouvernement », a réagi le nouveau ministre de la Réconciliation, Kouadio Konan Bertin.