Le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a dénoncé, mardi dans un communiqué, des bombardements et des assassinats de civils dans la région dissidente du Tigré au nord de l’Ethiopie, et a demandé au gouvernement central éthiopien d’assumer ses responsabilités de protection de la population.
Les civils ont été « victimes d’atteintes aux droits de l’homme telles que des bombardements ou encore des assassinats », a déclaré le HCDH qui dit s’être basé sur des témoignages des personnes de la région.
« Nous avons reçu des allégations concernant des violations du droit international humanitaire et des droits de l’homme, notamment des tirs d’artillerie sur des zones peuplées, des attaques délibérées contre des civils, des exécutions extrajudiciaires et des pillages généralisés », a déclaré Michelle Bachelet, la Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme.
Cette responsable a exigé des « enquêtes indépendantes, impartiales, approfondies et transparentes pour établir les responsabilités et garantir la justice ».
L’ONU sollicite depuis plusieurs jours un accès sans conditions au Tigré non seulement pour vérifier les différentes informations reçues relatives aux violations de droits humains, mais aussi pour protéger les civils et venir en aide aux nécessiteux.
Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et ses partenaires ont réclamé mardi une aide financière de 156 millions de dollars pour subvenir, pendant la première moitié de l’année 2021, aux besoins des dizaines de milliers de réfugiés éthiopiens ayant fui les combats.
Au-delà des aides à apporter aux civils en danger, Bachelet a fait remarquer que « pour éviter la poursuite du conflit et les pertes de vies humaines, l’Éthiopie devrait s’attaquer à ses divisions ethniques de longue date par la responsabilisation, le dialogue inclusif, la réconciliation et le respect des droits de l’homme ».