L’armée éthiopienne aurait éliminé 42 hommes armés suspectés d’avoir pris part à l’assassinat d’une centaine de personnes mercredi 23 décembre dans la région du Benishangul-Gumuz, frontalière du Soudan, selon un communiqué rendu public jeudi par les autorités régionales.
L’armée «a tué 42 membres des forces opposées à la paix qui ont attaqué des civils hier (mercredi) dans la localité de Bekuji Kebele» a fait savoir le gouvernement régional, sans désigner nommément ces forces qui ne veulent pas de la paix.
La Commission éthiopienne des droits de l’Homme (EHRC), un organisme public indépendant, a évoqué pour sa part une attaque perpétrée, tôt mercredi, par un groupe armé à Bekuji Kebele, dans la zone administrative de Metekel et qui s’était soldée par plus de 100 morts et des dizaines de blessés, sans compter la destruction des habitations et des champs.
Le flou demeure encore autour de ces incidents. Mais d’après le Premier ministre, Ahmed Abiy, ce sont bien les troupes, envoyées par les autorités fédérales dans la région dissidente du Tigré, au nord du pays, qui ont fait une descente à Bekuji Kebele.
Une « force conjointe (forces fédérales et régionales, ndlr) avait été déployée pour résoudre le problème à la source» dans la zone de Metekel », a déclaré jeudi Abiy, sans d’autre précisions.