Les Nigériens vont à nouveau voter en février prochain pour départager, lors d’un deuxième tour de la présidentielle, les candidats Mohamed Bazoum et Mahamane Ousmane arrivés respectivement en tête dans les résultats provisoires du premier tour communiqués samedi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
D’après les chiffres de l’organe électoral, Bazoum a obtenu 39,33% des voix contre 17% pour l’ancien président Ousmane, suivis des anciens Premiers ministres, Seini Oumarou (8,95 %) et Albadé Abouba (7,07 %). En tout, une trentaine de candidats étaient en lice au scrutin du 27 décembre, dont le taux de participation s’est élevé à 69,67%.
Bazoum, 60 ans, est le candidat du parti au pouvoir, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), dont il est d’ailleurs l’un des fondateurs. Le président sortant Mahamadou Issoufou, 68 ans, a décliné la proposition de modifier la Constitution pour briguer un nouveau mandat, après ses deux mandats constitutionnels.
Plusieurs partis de l’opposition, dont ceux de la coalition Cap 20/21, affirment vouloir déposer des recours, pour dénoncer certaines fraudes. En tout cas, ils disposent, selon le code électoral, de dix jours, à compter de la date de la proclamation des résultats provisoires, pour déposer leurs recours.
La mission d’observation de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a salué le bon déroulement du processus électoral en général.
«Le processus entourant les préparatifs des élections du 27 décembre 2020, la conduite de la campagne électorale, le processus électoral le jour du scrutin, ainsi que le tri, le comptage et la comptabilisation des bulletins de vote a été relativement libre, équitable, transparent et professionnel», a-t-elle déclaré.
En attendant le second tour, les discussions seront certainement entamées entre les différentes formations politiques en vue de former ou confirmer des alliances.