Cette option de réduire les effectifs de la force française Barkhane au Sahel a été évoquée lundi 04 janvier par la ministre française des Armées, Florence Parly, dans un journal quotidien de la place, Le Parisien.
Si la force Barkhane a été renforcée, il y a une année, avec 600 hommes supplémentaires, portant son effectif à 5100, l’objectif de ce renfort a été accompli, a estimé la ministre qui s’est plu à lister les derniers succès militaires importants à l’actif de l’armée française.
Elle a, entre autres, parlé de la neutralisation de l’algérien Abdelmalek Droukdel, leader d’Aqmi en juin, et de Ba Ag Moussa, chef militaire du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, affilié à al-Qaïda) en novembre.
Selon certaines sources, la France envisageait, depuis quelques semaines, la réduction des effectifs de la force Barkhane à la faveur de la force européenne Tabuka, composée de forces spéciales tchèques, estoniennes et suédoises.
Toutefois, les propos de Florence Parly interviennent deux jours après la mort de deux militaires français tués samedi 2 janvier lors d’une opération dans la région de Ménaka, au nord-est du Mali, revendiquée par la branche d’Al-Qaïda au Sahel.
Il s’agit d’ailleurs de la deuxième attaque mortelle contre les troupes françaises dans le même pays, en moins d’une semaine. Lundi 28 décembre dernier, trois soldats français avaient été tués au cours d’une attaque revendiquée par le même groupe terroriste.
Selon l’état-major des armées françaises, ces deux décès portent à 50 le nombre de soldats français tués au Sahel depuis 2013 dans les opérations antijihadistes Serval, puis Barkhane.