La police sud-africaine a mis la main la semaine dernière sur trois personnes ayant transporté 73,5 kilos d’or dans leur bagage à main, à bord d’un appareil en provenance de Madagascar.
L’Etat malgache a indiqué mercredi 6 janvier avoir porté plainte pour exportation illicite d’or, tout en réclamant l’extradition des trois suspects détenus par l’Afrique du Sud. L’exportation d’or a été en principe suspendue depuis l’année dernière à Madagascar.
Entre temps, des communiqués se multiplient, émanant des institutions ou ministères pointés du doigt dans cette affaire, par certains observateurs.
La direction générale de la douane malgache a dénoncé une exportation d’or en contrebande dans la mesure où elle n’a bénéficié d’aucune autorisation. Selon elle, cinq personnes sont impliquées, « l’une est recherchée par les autorités, une seconde est retenue en garde à vue par la douane malgache et les trois autres personnes, ayant effectivement pris le vol, retenues par les autorités en Afrique du Sud », et plusieurs autres seraient en cours d’audition.
De son côté, le ministre des Mines et des Ressources stratégiques a assuré n’avoir délivré aucune autorisation y afférente, rappelant qu’il n’accorde aucune tolérance face au manquement à la loi. Une enquête est en cours, a-t-il indiqué.
Le gouvernement assure qu’il n’épargnera aucun effort « pour rapatrier l’or à la Banque centrale » et menace tous ceux qui tenteraient d’obstruer les procédures d’extradition. Dans la foulée, il a annoncé la création d’une agence de recouvrement d’avoirs illicites.
En Afrique du Sud, des enquêtes sont également en cours, avec l’aide d’Interpol pour déterminer la légitimité des documents de certification fournie par les trois suspects, ainsi que pour se rassurer sur le pays d’origine où l’or a été extrait.