Les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) qui menaient jusque-là des assauts à l’intérieur du pays, ont perpétré ce mercredi, deux attaques armées aux portes de la capitale centrafricaine, Bangui, avant d’être repoussées par l’armée et les casques bleus de l’ONU.
«L’attaque a été repoussée par les Casques bleus, conjointement avec les forces armées centrafricaines », a déclaré le porte-parole de la Mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca), Abdoul Aziz Fall, qui a déploré par la même occasion «la perte d’un Casque bleu» rwandais.
Selon une déclaration du ministre de l’intérieur, Henri Wanzet Linguissara, ce sont des positions de l’armée dans les secteurs de Bégoua au PK12 et de Bimbo au PK9 qui ont été attaquées simultanément dans la matinée «par des bandits».
«Mais, grâce à la bravoure de nos forces et les appuis bilatéraux, nous avons pu repousser les assaillants qui sont en débandade actuellement», a-t-il affirmé, rassurant que «plusieurs rebelles ont été capturés et plus d’une dizaine ont été tués».
Les autorités de Bangui ont sollicité la collaboration des populations, en les informant «au cas où elles aperçoivent des rebelles dans la ville ou aux alentours pour des réactions rapides».
La CPC est composée de six principaux groupes armés qui contrôlent deux tiers du territoire national de la Centrafrique depuis le début de la guerre civile il y a huit ans. Elle a été formée en décembre pour empêcher la tenue de la présidentielle du 27 décembre, en promettant de marcher sur Bangui.
Les deux attaques interviennent près de deux semaines après la réélection de Faustin-Archange Touadéra pour un deuxième mandat, une victoire fortement contestée par l’opposition qui met entre autres en avant, le fait que plusieurs citoyens, à l’intérieur du pays, n’ont pas pu voter en raison de l’insécurité. Les opérations du vote ont été sécurisées par les forces de la Minusca, soutenues par des centaines d’hommes venus en renfort de la Russie et du Rwanda.