La Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (CDRP), membres du front de l’opposition ivoirienne qui avaient boycotté la présidentielle d’octobre dernier, semblent être divisés quant à la participation ou non aux législatives du 6 mars, alors que le dernier délai de dépôt des candidatures à la CEI est fixé pour ce mercredi 20 janvier.
Certains partis sont pour la participation au scrutin pendant que d’autres veulent poursuivre la stratégie de boycott pour ne pas cautionner le régime du président Alassane Ouattara. Dans ce dernier cas se trouve le mouvement Générations et Peuples Solidaires (GPS) de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro.
Le PDCI de Konan Bédié et la plateforme pro-Gbagbo EDS sont plutôt favorables à prendre part aux législatives. Cependant, ils sont accusés par d’autres partis de la coalition de mener secrètement des consultations pour les candidatures. Le FPI d’Affi N’Guessan a attiré l’attention sur cette démarche qualifiée de «ruse».
Le Cojep, parti de Blé Goudé, a clairement déclaré lundi son retrait de la coalition de l’opposition, dénonçant «des guerres de positionnement entre des entités pourtant supposées être des partenaires».
Le parti réitère son engagement dans les plateformes de l’opposition « pour des valeurs, pour des principes, afin de contribuer à opérer un changement dans la gouvernance» tout en déplorant d’être confronté à une dictature interne.
«On ne peut pas combattre une dictature à la tête de l’Etat avec une dictature interne et un esprit de domination», a martelé le Cojep qui a décidé de claquer la porte de la coalition.
«Le COJEP et La Voix du Peuple, tirant toutes les conséquences des observations susmentionnées suspendent leur participation aux activités liées aux élections législatives tant au sein de la CDRP qu’avec les plateformes de l’opposition», a annoncé cette formation politique.