Face à la rébellion en Centrafrique, qui cherche à renverser le président réélu Faustin-Archange Touadéra, la présidence de la République a déclaré l’état d’urgence « sur tout le territoire national pendant une durée de 15 jours à compter du 21 janvier 2021 à minuit ».
Selon le porte-parole de la présidence, Albert Yaloke Mokpeme, ce régime d’exception devrait faciliter le déroulement des enquêtes ouvertes suite à l’offensive menée il y a quelques jours par des rebelles contre Bangui, la capitale.
« Suite aux attaques que nous avons connues le 13 janvier dernier, l’état d’urgence est décrété afin de permettre aux services de défense, de sécurité, la police, la gendarmerie de procéder à des arrestations ou des interpellations pour raisons d’enquête dans l’urgence sans qu’on demande d’avoir l’autorisation du procureur de la République », a expliqué Mokpeme qui a précisé que « ce problème d’autorisation retardait un certain nombre de choses dans le cadre des enquêtes en cours ».
Les attaques contre Bangui avaient été perpétrées par six groupes armés, les plus puissants du pays, qui se sont constitués en une Coalition des patriotes pour le changement (CPC). Leurs assauts avaient été déjoués grâce aux interventions conjointes de l’armée centrafricaine et des forces de la Mission de l’ONU en Centrafrique (MINUSCA).
Devant la menace rebelle qui semble perdurer, le chef de la MINUSCA, Mankeur Ndiaye, a demandé au Conseil de sécurité, une « augmentation substantielle » du nombre de Casques bleus et des moyens aériens importants (drones, hélicoptères d’attaque …).
Quelques 3.000 Casques bleus supplémentaires sont réclamés, ce qui porterait à 14.650 le nombre de soldats de l’ONU déployés sur dans le pays.