Le président malien de la transition, Bah N’Daw, a dissout, par un décret présidentiel, le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), a la satisfaction de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui a eu à réclamer cette mesure à maintes reprises.
Ce décret a été évoqué par le président malien lui-même, lors de la 58ème session ordinaire de la conférence des chefs d’Etats et de Gouvernement des pays de la CEDEAO, tenu le week-end passé.
Il a parlé de « l’adoption d’un décret de dissolution du CNSP qui sera rendu public incessamment, ainsi que de la soumission dans les jours à venir de la feuille de route de la transition pour adoption par le Conseil national de transition (CNT) », selon le communiqué final du sommet.
D’après la presse locale, l’acte de la dissolution du CNSP a été rendu public ce mardi 26 janvier. Rappelons que cet organe avait été mis en place en août 2020 par des militaires, quelques jours après leur coup d’Etat qui avait écarté le président Ibrahim Boubacar Keïta. La structure était appelée à disparaître, une fois les organes chargés de gérer la transition mis en place.
Pour la CEDEAO, cet organe renforçait le pouvoir des militaires et ne devrait pas continuer à fonctionner. Cependant, en dépit de cette dissolution, les militaires restent présents à certains postes clés, dont les cas notamment du colonel Assimi Goïta (ex-président du CNSP) qui est vice-président de la Transition, en charge des questions de défense et de sécurité, et du colonel Malick Diaw (ancien vice-président du CNSP) qui est à la tête du CNT, organe qui fait office d’Assemblée nationale.
La transition au Mali qui est de 18 mois devrait aboutir à l’élection présidentielle, avec la remise du pouvoir aux civils. Les membres du CNT s’attèlent actuellement sur les textes devant conduire à des élections dans les règles de l’art.