Le bilan fourni par le ministère de l’Intérieur égyptien sur la mort d’une vingtaine de personnes lors de heurts opposant les forces de l’ordre et les ultras de foot avant une rencontre sportive dimanche, rappelle la situation fragile de la sécurité dans le pays des pharaons.
Les autorités égyptiennes ont certes revu lundi à la baisse, de 22 à 19 morts, le bilan des heurts qui ont opposé des supporteurs du club de football de Zamalek à la police. Le bilan définitif des violences de dimanche soir a été confirmé par plusieurs sources médicales, qui ont également fait part de quelque 22 blessés dans les rangs de la police. Les autorités locales ont pour leur part annoncé l’arrestation de 18 émeutiers qui ont participé à ces heurts meurtriers. Des chiffres qui aggravent les inquiétudes sur la question de la sécurité lors des rencontres de football en Egypte.
Le match qui devait opposer l’équipe d’Enbi à celle de Zamalek a été aussitôt annulé après le début des violences. Il s’agissait de la première rencontre de première division du championnat national ouvert au public depuis les heurts meurtriers qui avaient fait plus de 70 morts en 2012, lors d’un match de football à Port-Saïd, ville du nord-est de l’Egypte.
D’après certains témoins, les violences ont débuté à cause de certains membres des clubs de football qui tentaient de forcer l’entrée du stade, alors que le nombre de personnes autorisées à y entrer était de 10 000.
« La foule à l’extérieur a rapidement dépassé ce chiffre et a tenté de prendre d’assaut les portes du stade et d’escalader les murs de l’enceinte sportive », a expliqué le ministère de l’intérieur dans un communiqué. Les personnes qui ont péri dimanche ont été piétinées alors que les forces de l’ordre essayaient de disperser la foule à l’aide de gaz lacrymogène, ont précisé des supporters.
Suite à cet incident tragique, le procureur général a ordonné l’ouverture d’une enquête pour déterminer les circonstances de ce drame.