Le second tour de l’élection présidentielle aura bien lieu entre l’ancien ministre de l’Intérieur, Mohamed Bazoum et l’ex-président Mahamane Ousmane le 21 février prochain, a tranché la Cour constitutionnelle (CC) qui a confirmé dimanche, avec de légères différences, les chiffres publiés par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) après le premier tour du 27 décembre.
Mohamed Bazoum a obtenu 1.879.629 voix soit 39,3% et Mahamane Ousmane 812.412 voix soit 16,98%. Pour la Ceni, le premier candidat était crédité de 39,33% des suffrages contre 16,99% pour le second.
« La Cour reçoit la requête du Président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) dans la forme, valide et proclame les résultats définitifs du premier tour de l’élection présidentielle du 27 décembre 2020 », a fait part la Cour qui a donc déclaré « Mohamed Bazoum et Mahamane Ousmane candidats au second tour de l’élection présidentielle ».
« Aucun candidat n’a obtenu la majorité absolue des suffrages au premier tour », a certifié la Cour qui a souligné un taux de 69,68%, soit 5,1 millions de votants. Le tribunal a rejeté l’annulation, partielle ou totale, du premier tour réclamée par des candidats de l’opposition.
L’heure, pour les deux candidats, est désormais à la course aux négociations pour tenter d’obtenir des ralliements des partis des autres candidats qui sont au nombre de 28.
Le Code électoral nigérien prévoit, en cas de ballottage, l’ouverture de la campagne dès le lendemain de la proclamation des résultats définitifs du premier tour. Elle prendra fin le 19 février prochain. Plus de 7,4 millions de Nigériens sont attendus aux urnes pour ce second tour.
Selon la presse locale, dix candidats malheureux du premier tour auraient formé une alliance, l’Alliance des candidats pour le changement (ACC), proposant leur soutien au second tour « à tout candidat intéressé », en échange d’un partage du pouvoir en cas de victoire.